La croissance de la population est une préoccupation mondiale, en particulier dans les pays comptant de plus en plus de mégalopoles très peuplées. Prenons le cas de la Chine par exemple : un pays où des questions comme la sécurité alimentaire et la disponibilité de combustibles fossiles figurent parmi les premières priorités. La construction de serres néerlandaises peut-elle facilement résoudre ces problèmes, ou bien faut-il envisager une autre approche ?
Pour le savoir, un groupe de fournisseurs horticoles néerlandais et d’organismes de recherche ont fondé la Coopération Horticole Sino-Néerlandaise. En 2013, ils ont lancé leur consortium « Partners for International Business » (PIB) afin de déterminer la façon d’aider l’horticulture chinoise avec les technologies évolutives et le savoir-faire néerlandais. Ceci a abouti à l’ouverture d’une serre solaire chinoise sur le site de recherche de l’Université de Wageningen à Bleiswijk, aux Pays-Bas. La serre a été utilisée pour mieux adapter les solutions et pratiques néerlandaises aux normes, aux connaissances et aux habitudes chinoises.
Présentation des résultats
Après plus d’une année d’essais avec des solutions d’horticulture néerlandaises dans un établissement chinois, les résultats des recherches ont été présentés à l’occasion d’un séminaire spécial organisé à Pékin. L’événement a été inauguré par Joachim Keus, sales manager chez Ridder et président du séminaire. Il a expliqué que le succès futur du développement de l’horticulture en Chine ne sera pas seulement déterminé par l’offre d’un modèle de serres sur mesure ou d’une solution adaptative. « En plus de proposer nos technologies, nous devons partager nos connaissances et développer des partenariats avec le gouvernement chinois, les entreprises et les instituts de recherche », a déclaré M. ten Haaf.
Triangle d’or
Le consortium PIB est un bon exemple des opportstations que ces partenariats peuvent créer. « Dans le cadre de ce consortium, nous collaborons avec d’autres entreprises, des instituts de recherche et des gouvernements. Nous avons montré que la coopération entre des pays comme les Pays-Bas et la Chine, mais aussi entre les autorités, les chercheurs et les entreprises, ce qu’on appelle le Triangle d’Or, est très importante. Il s’agit de relever les défis et de résoudre les problèmes ensemble. »
« Ces prochaines années, le concept de serre solaire et l’horticulture chinoise seront inséparables. C’est pourquoi nous devons continuer à intégrer et adapter nos solutions aux normes chinoises. »
Horticulture durable
Selon Regnier Ten Haaf, la transformation réussie vers une horticulture durable en Chine repose sur l’adaptation des technologies qui permettront aux producteurs chinois de réduire au minimum leur dépendance aux combustibles fossiles, à l’eau douce, aux engrais et à la main-d’œuvre. « La Chine possède une énorme industrie horticole avec plus de 1,5 million d’hectares de serres solaires. Pour renforcer l’efficacité de ces activités et préparer l’industrie des serres aux perspectives d’avenir, nous devons non seulement mettre en place des techniques comme la culture hydroponique, le contrôle de l’irrigation, les capteurs, l’aération ou les écrans, mais aussi montrer à l’industrie chinoise que nous comprenons leurs besoins et leurs défis et que nous pouvons contribuer à les résoudre. »
Moderniser
Ce dernier aspect est précisément la spécialité du Solar Greenhouse Project au campus de recherche sur les serres installées à Wageningen aux Pays-Bas. C’est pourquoi le consortium PIB a décidé de prolonger les essais de deux années de recherche supplémentaires. « Ces prochaines années, le concept de serre solaire et l’horticulture chinoise seront inséparables. C’est pourquoi nous devons d’une part continuer à intégrer et adapter nos solutions aux normes chinoises et faciliter l’accès à une horticulture durable. D’autre part, nous devons également chercher à moderniser l’industrie avec davantage de solutions high-techs et le développement d’agroparcs rentables. Une fois encore, le succès de ces développements sera également déterminé en grande partie par des facteurs importants comme l’échange de connaissances et des partenariats avec des universités, des investisseurs, des entreprises et des gouvernements. Nous devons travailler main dans la main. »
