18 novembre 2021
L’Inde a longtemps été la terre promise pour la production alimentaire, mais il reste beaucoup à faire dans le domaine de la sécurité et de la sûreté alimentaires. Cette évolution est trop lente, aux dires d’Arjen Janmaat qui travaille chez Ridder. « Le gouvernement indien devrait plus inciter les producteurs et octroyer des subsides pour les orienter dans la bonne direction. Le Dutch Greenhouse Delta (DGD) peut chercher à contacter le gouvernement indien afin de pousser l’horticulture en serre à un niveau supérieur. »
Arjen Janmaat se rend en Inde depuis 25 ans. Il a pu constater que le développement de l’horticulture a soit progressé lentement, soit pas du tout. Il connaît des exemples. Le Sales manager se souvient de sa première expérience : « en 1996, Ridder fournissait un ordinateur climatique pour une serre de production de roses sur un site à 150 km de la capitale, New Delhi ». « Il n’y avait pas d’électricité, tout fonctionnait avec des générateurs. L’électronique était connectée de telle sorte que les ordinateurs démarraient les générateurs en cas de demande d’électricité. Ce système fonctionnait très bien. Toutefois, suite à des problèmes logistiques, la culture des roses n’a pas décollé. Les roses étaient transportées vers l’aéroport en camions, mais le système de refroidissement était si souvent en panne que le projet a fini par échouer. »
La prise de conscience doit encore être développée
Ridder, dont les bureaux néerlandais sont installés à Maasdijk et Harderwijk, apporte des solutions techniques à l’horticulture couverte en matière de climat et d’énergie, de main-d’œuvre, d’eau, d’analyse et de gestion, mais aussi d’intégration de systèmes. La société fournit des systèmes d’entraînement, des toiles d’écran, des ordinateurs climatiques, des systèmes de traitement de l’eau et des systèmes d’enregistrement de la main-d’œuvre. « En tant qu’entreprise familiale internationale, Ridder est impliquée depuis 68 ans dans les évolutions et les solutions pour l’horticulture, » explique Arjen. « Nous travaillons dans le monde entier et l’un de nos partenaires en Inde est Blistech. Ridder aide également les parties par le partage de connaissance et d’expériences. Le partage de connaissances est très important pour nous. »
En tant qu’International Sales Manager, Arjen est responsable de l’Inde, de la Chine, de la Corée du Sud et du Vietnam. « L’horticulture couverte évolue beaucoup plus rapidement en Chine et en Corée du Sud qu’en Inde. En Chine par exemple, nous possédons une succursale qui compte dix-sept collègues. L’Inde en revanche, a longtemps été la terre promise : nous y faisons des affaires depuis des années. Avec 1,3 milliard d’habitants qui doivent manger, l’horticulture doit commencer à évoluer dans cette terre promise.
La sécurité et la sûreté alimentaires sont des questions importantes, explique Arjen. « Les Indiens ne sont pas très efficaces dans la gestion de leur eau. Il y a environ sept ans, une mission Greenport Holland International s’est rendue dans une série d’entreprises en Inde. Il était évident que tout pouvait être amélioré. Un producteur d’œillets au Bangalore a expliqué avoir littéralement dû fermer son activité car son puits était vide. Alors même que l’Inde connaît d’importantes périodes de pluie. Il aurait pu récolter cette eau de pluie et la réutiliser. De telles prises de conscience doivent encore se développer. »
L’eau est un défi majeur
Au cours des dernières années, Ridder a mené plusieurs projets en Inde sur le thème de l’eau et du climat. Un projet a été réalisé au Bangalore, avec la société de production de légumes Rijk Zwaan, pour améliorer le contrôle aquatique et climatique. Dans le cadre d’un projet mené avec le groupe indien de vente au détail DS, Ridder a fourni plusieurs unités d’eau et ordinateurs climatiques. Dans le Centre d’excellence, une sorte de terrain d’essai pour le gouvernement indien, la culture en serres locales avec des équipements locaux est comparée à la culture dans des serres modernes avec des équipements Ridder. « L’idée est que les producteurs locaux comprennent ce qu’il est possible de faire avec des serres haute technologie et qu’ils appliquent ces techniques à leurs propres serres, » explique Arjen.
Une nourriture fraîche et sûre
La chaîne d’approvisionnement est un autre problème en matière de sécurité et de sûreté alimentaires. Selon Arjen, le gaspillage alimentaire est important en Inde, du fait d’une piètre logistique et d’une durée de conservation limitée des produits. Il est en outre conscient que trouver des aliments présentant peu de résidus chimiques est également problématique. « La durée de conservation des produits frais est brève dans les supermarchés. Les produits en rayon sont remplacés en milieu de journée par de nouveaux produits, car leur qualité se dégrade très rapidement. C’est dû à la réfrigération et à la logistique. »
Selon le Sales manager, la demande de la classe moyenne indienne d’aliments frais et produits en toute sécurité progresse. « Ce groupe est disposé à payer un prix plus élevé pour les obtenir. Reste toutefois à savoir comment un producteur d’aliments sûrs différencie ses produits des autres dans le supermarché. Cela nécessite un peu de travail sur la marque. C’est l’un des autres domaines dans lesquels l’horticulture indienne est confrontée à des défis. »
Le gouvernement a commencé à accorder des subsides pour la chaîne du froid et la réfrigération, dans le but d’améliorer la durée de conservation des produits alimentaires. La crise du Covid-19 a également suscité une prise de conscience de la nécessité de produire localement. Arjen : « Le pays est si grand qu’en Inde, cela signifie produire dans la région. Le gouvernement souhaite également limiter le transport de produits frais. »
Un potentiel énorme pour DGD
Selon Arjen, DGD peut apporter une valeur ajoutée à l’Inde en rassemblant les entreprises, le gouvernement et la science. « Il existe en Inde un énorme potentiel de partenaires pour DGD. Après tout, l’horticulture existante doit être mise à niveau afin d’accroître la production, utiliser moins d’eau et d’engrais et pour fournir une nourriture de meilleure qualité, » résume-t-il. La participation au partenariat PIB (Partners for International Business) en Inde, lancé par PIB, est très importante pour Ridder. Il nous aide à nous développer en tant qu’entreprise dans ce pays et à capitaliser sur les possibilités qui s’offrent à nous. « Ridder est un fournisseur pour les constructeurs de serres et les sociétés d’installation. En réalisant des projets avec d’autres partenaires au sein de la plate-forme DGD, nous pouvons utiliser nos innovations pour élever, ensemble, le marché indien à un niveau supérieur. »
Source: Dutch Greenhouse Delta
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